Impacts, externalités et bénéfices du modèle d’organisation du sport en Europe à l’aune de sa professionnalisation

Cette étude vise à dresser un panorama objectif des bénéfices et externalités du modèle d’organisation du sport tel qu’il s’est aujourd’hui imposé en France et plus largement, dans l’Union Européenne.
Drapeau de l'Europe flottant devant un bâtiment.

En effet, le modèle « pyramidal » européen fondé sur la primauté des critères sportifs sur les critères économiques et dans la plupart des pays, sur un investissement public, notamment dans le domaine de la formation, tend vers un modèle beaucoup plus libéral et donc plus sensible aux aléas économiques. Par opposition, le modèle nord-américain, se caractérise par une absence de concurrence économique, une volonté d’homogénéiser le niveau de la compétition et de contrôler l’ensemble du système.

Or récemment, plusieurs acteurs du champ sportif, économistes mais aussi investisseurs, questionnent publiquement le modèle sportif pyramidal européen.

Renforcés par l’attrition régulière des finances publiques, les pertes des clubs professionnels, la segmentation du marché entre les sociétés les plus puissantes (les grandes agglomérations) et les clubs en difficulté et la baisse de l’incertitude des résultats sportifs, ces questionnements ont trouvé un certain écho auprès des Etats qui à leur tour s’interrogent sur une remise en cause de leur système historique et sur les opportunités et les menaces que ce changement pourrait engendrer.

Outre le panorama des bénéfices et externalités du modèle existant, cette étude s’attachera à détailler les impacts économiques, juridiques, sociaux et organisationnels engendrés par l’hypothétique mise en place, sur le territoire européen, de compétitions sportives organisées par des acteurs privés s’affranchissant des règles et des obligations appliquées par les fédérations et les ligues professionnelles, en opposition au modèle susmentionné.

Menée dans le cadre des travaux de réflexion sur la gouvernance du sport français, elle sera cofinancée par les institutions (fédérations et ligues professionnelles) membres de la Commission du sport professionnel du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), la Fédération des entraineurs professionnels (FEP) et le ministère des Sports, via l’Observatoire de l’Economie du Sport.

Réalisation CDES. Livraison des travaux : Été 2019 (durée 6 mois)