Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation Professionnels, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, et Sarah Eh Hairy, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service National Universel, s’unissent pour impulser une nouvelle dynamique, avec un portage interministériel fort, en faveur des bénévoles qui s’engagent dans le sport.
3,5 millions de personnes œuvrent bénévolement chaque année dans une des 360.000 associations sportives en France. Véritable pilier du modèle sportif, le bénévolat permet d’offrir une pratique sportive encadrée à plus de 16 millions de personnes. Le sport est le deuxième domaine d’engagement après celui de l’action sociale caritative pour l’ensemble de la population française (soit un bénévole sur quatre), et reste le plus plébiscité par les jeunes : 31% d’entre eux indiquent donner de leur temps au sein d’une association sportive.
Cependant, depuis quelques temps déjà, les acteurs de terrain montrent des signes d’inquiétude et de lassitude, d’autant plus perceptibles depuis la crise sanitaire. Dans une récente enquête menée par l’Association nationale des élus du sport (Andes), 43% des clubs sportifs sondés déclarent avoir subi une diminution de leurs bénévoles. 66% pointent un intérêt moins marqué pour le projet associatif, une fréquence d’implication de plus en plus ponctuelle, ainsi que des problèmes de fidélisation des bénévoles. Des difficultés apparaissent également au niveau des fonctions dirigeantes, où les postes de présidents et de trésoriers ne sont parfois plus pourvus. Cela est d’autant plus inquiétant que la loi du 02 mars 2022, qui fixe la parité intégrale dans les instances dirigeantes sportives nationales (à 2024) et territoriales (à 2028), nécessite de susciter l’engagement de plus de 3.000 femmes bénévoles.
Le sport présente pourtant d’indéniables atouts pour mobiliser et fédérer les personnes en quête d’engagement [1] : passion, convivialité, entraide, lien intergénérationnel. Le bénévolat favorise ainsi non seulement la réalisation de soi, mais également l’insertion sociale, voire professionnelle des individus.
Aussi, le sport engagé occupe une place centrale dans la feuille de route de la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui s’est engagée à fortifier le modèle sportif en préservant et développant l’attractivité du bénévolat. En ce jour de la journée mondiale du bénévolat, les travaux menés, au CESE, à travers l’atelier « Impulsion politique et coordination stratégique » consacré au bénévolat sportif, se sont articulés autour de 3 axes porteurs d’évolutions :
- La reconnaissance et la valorisation des compétences des bénévoles sportifs
- L’amélioration de la gestion quotidienne de l’association par un choc de simplification
- La promotion de l’engagement, des jeunes et des femmes en particulier, au sein des instances dirigeantes sportives
1. En matière de reconnaissance, des travaux vont être engagés dès début 2023, avec le soutien du ministère délégué à l’Enseignement et à la Formation professionnels, pour faciliter l’identification et la valorisation des compétences mobilisées dans le cadre des expériences bénévoles sportives. Le futur service public de la validation des acquis de l’expérience (VAE), le projet de loi vient d’être adopté par le Parlement, en sera une des applications avec le compte d’engagement citoyen (CEC), qui sera également repensé, afin de permettre à un maximum de bénévoles de bénéficier de droits à la formation. L’objectif est d’ouvrir le futur service public VAE aux bénévoles sportifs dès la rentrée prochaine et de faire du sport le champion de la VAE !
2. S’agissant de la simplification de la vie associative, le sport sera un des premiers secteurs à s’engager dans la démarche menée par la secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire et à la Vie associative qui lance une consultation publique en ligne, dès le mois de décembre 2022, sur associations.gouv.fr. Cette consultation permettra aux associations de remonter très concrètement ce qu’elles veulent voir changer. Un tour de France du bénévolat est parallèlement organisé pour permettre aux acteurs locaux, notamment sportifs, de contribuer. Une synthèse des contributions sera présentée en janvier 2023, avant de lancer des ateliers qui aboutiront à l'organisation d’Assises nationales de la simplification associative au printemps prochain. Objectif : alléger les obligations administratives pour redonner du temps aux bénévoles afin qu’ils se concentrent sur leurs activités. Les acteurs du sport seront impliqués dans toutes ces étapes de construction.
3. Il s’agit enfin de porter une attention toute particulière à l’engagement des jeunes et à la féminisation des instances par la promotion du bénévolat auprès des jeunes générations et en particulier des jeunes femmes, en s’inscrivant dans l’action de la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel, et en s’appuyant plus fortement sur les dispositifs tels que le Service national universel et le Service civique pour sensibiliser la jeunesse à l’engagement dans le sport. Le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques s’engage également à soutenir et promouvoir toutes les actions conduites par le mouvement sportif et ses partenaires (ex : Club des 300 dirigeantes du CNOSF, Service civique Génération 2024) et à accompagner les six institutions signataires de l’Appel de Paris (CNOSF, CPSF, ANLSP, CoSMoS, FNASS et FEP[2]) dans la mise en œuvre de leur plan d’action en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la diversité.
Les Jeux de Paris 2024 doivent être un tremplin exceptionnel pour insuffler une dynamique nouvelle qui garantit la vitalité des associations sportives et permet à des milliers de personnes, en particulier les femmes et les jeunes, de s’engager sereinement dans la prise de responsabilités associatives. Cet engagement nourrit l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques visant à développer la pratique sportive pour le plus grand nombre de nos concitoyens et à valoriser la place du sport dans notre société, pour continuer à bâtir une véritable nation sportive que le Président de la République appelle de ses vœux.
1 D’après le récent sondage OpinionWay pour HelloAsso (novembre 2022), dans un futur proche 65% des français pourraient s’engager dans un collectif, dont 21% dans une activité sportive
2 Comité National Olympique et Sportif Français, Comité Paralympique et Sportif Français, Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel, Fédération Nationale des Associations et Syndicats de Sportifs, Fédération des Entraineurs Professionnels