• Prévenir les discriminations
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Sexisme

Image d'une victime de sexisme

Le sexisme : c’est quoi ? Les stéréotypes sexistes renvoient à des représentations schématiques et globalisantes, des croyances largement partagées sur ce que sont et ne sont pas les filles et les garçons, les femmes et les hommes. Par exemple, un stéréotype à caractère sexiste veut que les femmes soient naturellement très sensibles et les hommes les plus forts.

Le sexisme désigne une façon particulière et souvent dénigrante de se comporter avec autrui en raison de son sexe. Celle-ci est fondée sur un rapport hiérarchique institué entre les deux sexes d’où découle une différence de valeur, de statut et de dignité. Le sexisme prend ainsi diverses formes, lesquelles sont ancrées dans l’inconscient collectif, se caractérisant notamment par des plaisanteries, des remarques déplacées ou encore un langage dénigrant à l’égard d’un des deux sexes dans un cadre largement banalisé. Cette violence peut également prendre un aspect physique (coups, viols, meurtres). Quelle que soit sa forme, le sexisme vise et a pour effet de mépriser, dévaloriser, humilier et discriminer les personnes qui en sont victimes, les filles et les femmes en premier lieu.

Le sexisme dans le champ du sport : c’est grave ?

Oui. Il s’agit, selon les cas, d’une contravention pénale, d’un délit pénal voire d’un crime pénal.

  • Que dit la loi ?

Les comportements à caractère sexiste peuvent être constitutifs d’une discrimination (sanctionnée pénalement) si les critères de la discrimination sont remplis. Il s’agit donc d’un délit sanctionné par l’article 225-2 du code pénal, dont la peine maximale encourue est de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 d’amende. Par exemple, l’employeur de la co-entraineuse de l’équipe féminine d’une discipline lui indique qu’elle sera moins payée que le co-entraineur parce que c’est une femme. De plus, les comportements à caractère sexiste sont, en plus de leur caractère discriminatoire, une circonstance pénale aggravante d’une violence physique, d’une injure ou d’une diffamation voire d’une provocation à la haine, à la violence et à la discrimination. D’une part, la violence physique à caractère sexiste est sanctionnée d’une peine à partir de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (selon la durée de l’incapacité total de travail-ITT). Par exemple, une joueuse reçoit des coups d’un autre joueur lors d’un match mixte après que celui-ci l’a insultée de « bonniche » et de « nénette ». D’autre part, la violence à caractère sexiste peut se manifester par des injures, de la diffamation ou des provocations à la haine ou à la violence qui sont encadrées par la loi sur la presse du 29 juillet 1881. La peine maximale encourue est d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Par exemple, un internaute publie sur son compte Facebook (le message étant accessible pour ses « amis » facebook, mais aussi pour d’autres personnes assez facilement) : « pas étonnant qu’elle ait fait semblant d’être blessée, toutes les femmes sont des tricheuses » (diffamation publique en raison d’un motif sexiste).

Face sexisme : que faire ?

  • Accepter d’en parler à une personne et/ou à une structure de confiance

Compte tenu de la gravité des fait et des conséquences physiques et psychologiques qui peuvent en résulter, il est important que la victime puisse parler, librement de ce qu’elle a vécu, à des personnes de confiance : qu’il s’agisse de l’entourage familial, amical, ou auprès de structures d’écoute dans ou à l’extérieur de l’établissement dans lequel elle évolue. Il s’agit d’une première étape nécessaire qui pourra être complétée ou suivie d’une démarche de signalement des faits (avec l’accompagnement éventuel de la personne ou de la structure) auprès des autorités compétentes en vue de l’exercice de poursuites, notamment pénales, contre le ou les auteur(s) de ce comportement. Les coordonnées des structures sont disponibles ci-après :

1- Mieux protéger les mineur(e)s

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2. Mieux protéger les majeur(e)s

Télécharger Fiche "Mieux protéger les majeur(e)s"

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