Economie du sport et filière

Un projet novateur qui met en exergue la place du sport dans notre pays comme relais de croissance et comme catalyseur de la cohésion nationale.

 

Qu’est-ce qu’une filière ?

La filière constitue une plateforme de concertation entre les acteurs publics et privés qui ont des intérêts économiques communs dans un même secteur, voire qui dépendent les uns des autres. Cette notion a été actualisée avec les Etats généraux de l’industrie (EGI) en 2009. En rassemblant les acteurs économiques d’un même secteur, interdépendants entre eux, elle est apparue la plus appropriée pour permettre aux entreprises, petites et grandes, de communiquer ensemble et pour impulser des relations sur un mode partenarial et solidaire permettant de co-construire des stratégies.

Cette démarche partenariale public/privé constitue également un canal privilégié d’échanges entre l’Etat et les acteurs économiques et renforce le dialogue entre les administrations concernées pour un meilleur service aux entreprises. Elle est formalisée dans un contrat stratégique de filière (CSF) qui lie les entreprises entre elles, et celles-ci avec l’Etat, au service du développement économique.

Pourquoi une filière consacrée au Sport ?

La France dispose de nombreux atouts :

  • Une tradition ancienne des grands événements sportifs internationaux. Notre pays a accueilli les Jeux Olympiques d’hiver (Grenoble 1968, Albertville 1992), la Coupe d’Europe de Football « Euro » 1984, la Coupe du Monde Football 1998, le Championnat du monde d’athlétisme 2003, la Coupe du Monde de Rugby 2007, les Jeux équestres internationaux en 2013, des événements récurrents (le Tour de France, l’Open de France de tennis « Roland-Garros » ), elle accueillera l’ « Euro » 2016 et la Coupe Ryder de golf en 2018.
  • La pratique sportive quotidienne constitue un élément fort de notre culture, elle concerne 48% des français, son développement se heurte toutefois à l’offre sportive qui n’est pas toujours adaptée.
  • Les marchés générés par ces Grands Evénements sont orientés à la hausse : plus de 100 Mds$ d’investissements ont ainsi été planifiés au Qatar (Coupe du Monde de handball en 2015 et la Coupe du Monde de football en 2022) ; plus de 15 Mds$ au Brésil (JO de 2016) ; ou encore plus de 30 Mds$ en Russie (Coupe du Monde de Football en 2018).
  • Une offre française diversifiée et innovante : les entreprises françaises sont présentes sur tous les segments de l’économie du sport. Elles démontrent un savoir-faire et une expertise reconnus dans tous les domaines d’activités (architecture, BTP, énergie, transports, gestion des flux, sécurité, environnement, télécommunication, assurances, billetterie, restauration collective, matériel d’équipement sportifs gestion des infrastructures, organisation d’événements…). Le marché représente environ 64 000 emplois et un chiffre d’affaires de 37 Mds € par an.
  • Des fragilités à surmonter : l’industrie française voit son chiffre d’affaires diminuer depuis plusieurs années. En dix ans, un tiers des entreprises et des emplois ont disparu. Le secteur s’est concentré autour des grands groupes, qui détiennent plus de 70 % du marché, autour desquelles gravitent de nombreuses TPE et PME familiales (95 % du tissu industriel), souvent sous-traitantes, positionnées sur des marchés de niche et avec des perspectives de croissance limitées.

• Des solutions partagées à apporter : les passerelles entre le sport institutionnel et les marchés de masse, entre l’industrie du sport et d’autres secteurs économiques (santé, mobilités, bâtiment…) apparaissent insuffisantes alors que les synergies pourraient profiter à tous. L’obsolescence du parc d’équipements et l’évolution des pratiques sportives conduisent à un besoin de renouvellement des installations et des modèles économiques de nos grands équipements.

Des démonstrateurs, de quoi s’agit-il et dans quel but ?

Il s’agit d’une vitrine physique en grandeur réelle du savoir-faire français (équipements ou sites). Les démonstrateurs doivent présenter des produits et process dans la durée pour valoriser leur performance et emporter le choix des décideurs : bénéfices techniques et économiques en termes de gestion des ressources notamment, amélioration des services rendus aux usagers, acceptation sociale, développement économique local.

Cette démarche s’inscrit dans une mise en commun des expertises et des capacités, en dépassant les approches par lots ou silos. Elle doit permettre de dégager de nouveaux modèles d’affaires et de mettre en œuvre de nouvelles formes de partenariats public/privé en associant entre autres les usagers. Le démonstrateur industriel a également vocation à présenter une offre intégrée pour démontrer sa viabilité dans une perspective de valorisation à l’export. Une « task force » sera mise en place dans le cadre de la préfiguration de filière pour examiner spécifiquement ce sujet.