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La lutte contre les LGBT-phobies ne faiblit pas

La ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative a participé au premier Tournoi des fiertés organisé par la FFF le 18 mai à Clairefontaine.
Photo avec Marie Barsacq au Tournoi des Fiertés

Au lendemain de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, était présente le dimanche 18 mai au premier Tournoi des fiertés organisé par la fédération française de football. Placé sous le thème de la lutte contre les LGBT-phobies, l’événement a rassemblé huit équipes à Clairefontaine autour du slogan « Jouons ensemble avec fierté ».

Il était important pour moi d’être présente car ce tournoi des Fiertés est une initiative essentielle dans le message qu’elle porte. Il n’y a de place ni pour l’homophobie, ni pour la biphobie, ni pour la transphobie dans le football, et les personnes LGBT ont, elles, toute leur place dans nos clubs de football et au sein de cette fédération. Ce tournoi est le symbole des progrès de la FFF pour l’inclusion et de l’engagement pris contre toutes les LGBT-phobies. Cet engagement est concret, avec beaucoup de formations déployées dans le football amateur. C’est aussi un message d’accueil auprès de toute la communauté LGBT+ qui aime et veut pratiquer le football. Tout le monde a sa place sur un terrain.

Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

Photo de Marie Barsacq, Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

L'engagement du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative dans la lutte contre les LGBT-phobies s'est concrétisé ces dernières années dans plusieurs actions en la matière, que ce soit en accompagnant des associations (Foot Ensemble, Ovale Citoyen ou la compagnie Le Trimaran) intervenant dans les clubs et centres de formation, en lançant des études pour objectiver les actes anti-LGBT+ dans le champ sportif ou encore en créant, dans la loi Sport du 2 mars 2022,  un délit spécifique pour les symboles ou signes discriminatoires liés à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre lors de manifestations sportives.

Un plan d’action a également été initié en 2023 afin de mieux prendre en compte dans le champ sportif les enjeux et les droits des personnes LGBT+, systématiser les sanctions contre les auteurs d’actes anti-LGBT+ et favoriser la pratique sportive de toutes et tous, dans le respect de la diversité et de l’équité sportive. De nombreuses mesures ont pu être mises en œuvre notamment un soutien financier à la Maison des Fiertés durant les JOP 2024 ainsi qu’aux Eurogames, deuxième événement mondial LGBT-friendly qui sera organisé à Lyon en juillet 2025. Le ministère a participé aux trois groupes de travail mis en place dans le cadre du Lab de la Pride House en 2024 : « Sport et homosexualité : vers un sport plus inclusif » ; « les personnes trans et non-binaires dans le sport » ; « les femmes, les personnes lesbiennes et le sport ».

Par ailleurs, la peine complémentaire d’interdiction judiciaire de stade est devenue automatique pour les auteurs de propos discriminatoires visant les personnes LGBT+ lors des manifestations sportives et des formations à la prévention des discriminations dans le cadre des diplômes permettant d’accéder au métier d’éducateurs sont aujourd’hui obligatoires. Enfin, la fédération sportive LGBT+ s’est vue octroyer l’agrément ministériel pour développer, en lien avec l’Agence nationale du Sport, la pratique et les actions de lutte contre les discriminations. S’agissant du haut niveau et de l’accession au haut niveau, un groupe d’experts a été mis en place pour définir des préconisations à destination du mouvement sportif, reposant sur des critères objectifs, mesurables et équitables, pour favoriser l’inclusion des personnes transgenres dans les compétitions sportives nationales.

Afin de pouvoir répondre aux besoins de montée en compétences des différents acteurs et actrices du mouvement sportif, et de répondre également à plusieurs mesures du plan d’action, des travaux ont été lancés en janvier 2025 dans le but de construire des ressources de formation permettant de lutter contre les LGBTphobies dans le sport. Ces outils s'appuieront notamment sur les recommandations produites dans le cadre du lab de la Pride House. Un groupe de travail a été constitué avec les associations Fier, Fier Play, Alice Milliat, la fédération sportive LGBT+, le CNOSF et le CPSF. La production de ces outils de formation est attendue pour la fin de l’année 2025.

« Nous cherchons à mieux comprendre et prendre en compte les enjeux et les droits des personnes LGBT+ dans le champ sportif, a souligné la ministre. Nous sommes engagés à élaborer et diffuser auprès de l’ensemble du mouvement sportif des guides et des études sur les enjeux de l’inclusion et les violences physiques ou verbales que subissent les personnes LGBT+, car Il faut le reconnaître, nous ne sommes pas toutes et tous suffisamment informés, avertis ou éduqués sur ces sujets. Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire dans le football, et dans tout le mouvement sportif en général. »