• Communiqué de presse
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Sobriété énergétique : lancement du groupe de travail "Sports"

Dans le cadre du Plan « sobriété énergétique », la ministre de la Transition énergétique et la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, ont réuni ce 30 août les acteurs du sports
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, ont réuni ce mardi 30 août les acteurs du monde sportif

A la demande du Président de la République, la Première ministre, Elisabeth Borne, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont annoncé le 23 juin dernier, lors d’un déplacement dédié à la crise énergétique, le lancement d’un plan de sobriété énergétique pour réduire de 10% nos consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050.

Pour y parvenir, des groupes de travail ont été lancés par le ministère de la Transition énergétique, mobilisant l’ensemble du Gouvernement : « Etat exemplaire » (29 juin avec Stanislas Guérini), « Entreprises et organisation du travail » (1er juillet avec Olivier Dussopt), « Etablissements recevant du public et les grandes surfaces commerciales » (7 juillet avec Olivia Grégoire), « Logement » (27 juillet avec Olivier Klein), « Collectivités territoriales » (28 juillet avec Christophe Béchu et Caroline Cayeux), « Numérique et télécommunications (28 juillet avec Jean-Noël Barrot).

C’est dans ce contexte qu’Agnès Pannier-Runacher et Amélie Oudéa-Castéra ont réuni un septième groupe ce mardi 30 août, dédié au monde sportif.

Les participants, ministres et experts, ainsi que les principaux acteurs et représentants du monde sportif – dont le Comité National Olympique Sportif Français (CNOSF), le Comité Paralympique Sportif Français, l’Agence Nationale du Sport, les grands évènements sportifs internationaux français dont Paris 2024, les Ligues et clubs professionnels, les élus des collectivités, les DRAJES, les acteurs économiques – ont rappelé leur volonté d’une action ambitieuse.

Ils ont partagé la nécessité de généraliser les bonnes pratiques, mais aussi de prendre des mesures fortes pour réduire la consommation d’énergie du secteur du sport.

La réunion a permis d’évoquer plusieurs pistes pour diminuer durablement la consommation d’énergie du secteur, mais aussi ponctuellement en cas de tension sur nos réseaux de gaz et d’électricité.

D’abord, faire preuve de bon sens et d’exemplarité afin de réduire la consommation du secteur

Cela peut concerner le chauffage, qui représente 43% de la consommation d’énergie du secteur. Les acteurs ont ainsi pu évoquer la possibilité d’en moduler son utilisation dans des enceintes sportives comme les gymnases où la chaleur est stimulée par l’activité. Cette initiative positive doit être enclenchée avec le concours des collectivités territoriales qui détiennent plus de 85% des équipements sportifs sur le territoire. La coordination avec le groupe de travail « Collectivités territoriales » sera, sur ce sujet, fondamentale.

Le sport professionnel s’engage d’ores et déjà à baisser le chauffage et la climatisation dans les installations des clubs, les espaces hospitalités et les centres de formation. Enfin, les salles de sport « indoor » s’engagent elles à diminuer à 18° la température contre 20° actuellement.

Cela pourrait également concerner l’éclairage, qui représente 18% de la consommation d’énergie du sport. Les diffuseurs TV et le sport professionnel proposeront des mesures pour rationaliser l’éclairage avant, pendant et après les évènements. Pour les transports, dont on sait qu’ils génèrent plus de 80% des émissions de gaz à effets de serre, les Fédérations, sous l’impulsion du CNOSF, vont lancer une action visant à favoriser le co-voiturage et sensibiliser la pratique du vélo pour les déplacements de moins de 5 km pour des raisons énergétiques et de santé publique. Les clubs professionnels vont eux se rapprocher des collectivités pour tendre vers la gratuité des transports en commun les jours de matchs comme cela existe déjà dans plusieurs collectivités (Valenciennes par exemple) et pour initier l’installation de parking à vélos à proximité des enceintes sportives.

S’agissant des piscines et des patinoires, un travail est notamment mené avec les représentants de ces acteurs (dont l’Union Sport et Cycle) et les collectivités pour trouver des solutions afin de réduire la consommation tout en préservant l’activité sportive et économique. Des mesures complémentaires seront étudiées en cas de fortes tensions sur les réseaux.

Ensuite, de poursuivre la démarche ambitieuse des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et d’en faire les Jeux les plus écoresponsables de l’Histoire.

Paris 2024 va diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux par rapport à Tokyo 2021. Avant même que la crise énergétique ne survienne, Paris 2024 avait fait le choix de la sobriété. En compensant plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’il n’en sera émis, ces Jeux se veulent exemplaires pour le climat.

Les Jeux, en s’appuyant à 95% sur des sites déjà existants ou temporaires, réduisent intrinsèquement l’impact carbone lié à la construction. Par ailleurs, le Village olympique et paralympique, l’un des deux seuls sites neufs, sera un véritable éco-quartier du futur pour les habitants du département de la Seine-Saint-Denis.

De plus, afin de réduire de moitié les émissions liées à l’organisation, Paris 2024 développe des solutions innovantes : énergie 100% renouvelable pendant les Jeux, alimentation durable, économie circulaire, mobilité propre pour la flotte olympique, transports en commun et mobilité douce pour les spectateurs, préservation de la biodiversité, gestion de l’eau…

Afin de renforcer le panel de mesures proposées, le Comité National Olympique et Sportif Français a lancé une consultation flash de ses 109 fédérations, qui regroupent plus de 180 000 associations sportives, soit plus de 18 millions de licenciés. Le résultat de cette démarche viendra contribuer activement au plan d’actions.

Outre ces mesures de diminution de la consommation, l’intégration de la sobriété énergétique et le renforcement de la transition écologique dans les programmes de formation des acteurs du sport français seront initiés dès à présent. De même, que les labels et les licences des clubs professionnels prendront en compte ces priorités de manière plus significative dès maintenant.

Pour les grands évènements sportifs, le ministère va généraliser le déploiement de la charte des 15 engagements écoresponsables dans laquelle les organisateurs s’engagent à une maitrise et une optimisation de la consommation d’énergie, y compris sur leur empreinte numérique.

Les acteurs du sport français, conscients de l’impact et de la visibilité de leur secteur dans la vie des Français, s’engagent, enfin, à assurer des campagnes de communication sur la sobriété énergétique et sur les gestes écoresponsables des spectateurs par les supports disponibles à l’occasion de leurs compétitions avec reprise ou adaptation des messages gouvernementaux.

Le groupe « Sport » sera à la tâche durant les prochaines semaines, avec les acteurs du secteur, les experts et les énergéticiens qui le composent, pour affiner un plan d’actions concerté et ambitieux, d’ici fin septembre.

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a déclaré : « Il était important de réunir un groupe de travail spécifiquement dédié à la sobriété énergétique du secteur sportif. Il est hautement visible et symbolique pour les Français. A l’approche de l’organisation de grands événements sportifs dans notre pays comme la Coupe du monde de rugby 2023, mais surtout les Jeux Olympiques et paralympiques 2024, la France doit dès cet hiver se mettre en ordre de marche. Cela passe d’abord par du bon sens sur l’éclairage, le chauffage ou les mobilités. Je remercie les acteurs qui ont d’ores et déjà pris des engagements en la matière et continuent d’avancer. »

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, a déclaré : « Le sport français est responsable et a l’envie, la volonté d’être exemplaire. L’idée n’est pas de contraindre ou d’interdire, mais de faire des choix concertés et assumés en matière de consommation d’énergie pour éviter les coupures subies. La feuille de route qui sera finalisée fin septembre visera, en lien avec le groupe de travail sur les collectivités, à s’adapter pour préserver nos activités sportives et économiques cet hiver et au-delà. Je salue l’engagement de l’ensemble des acteurs du sport qui travaillent depuis plusieurs semaines sur des propositions de mesures pragmatiques et efficientes visant à réduire de 10% notre consommation énergétique d’ici 2024. Les Jeux olympiques et paralympiques, qui ont fait le choix de la sobriété, seront un catalyseur pour notre secteur en matière de transition écologique. »