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Tendre vers un sport plus sobre en ressources

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A la demande du Président de la République, la Première ministre, Elisabeth Borne, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont annoncé le 23 juin 2022 le lancement d’un plan de sobriété énergétique pour réduire de 10% nos consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050. 

La consommation énergétique du sport

Selon les données du service statistique du ministère de la transition énergétique, la consommation énergétique du secteur des activités sportives, récréatives et de loisirs s’élève à 11,95TWh en 2019, soit environ 1 % des consommations de toutes les activités économiques.

Le chauffage et l’éclairage constituent les deux principaux postes de consommation énergétique dans le sport, pesant respectivement 43 % et 18 %.

 

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Toutefois, le poids économique et, peut-être plus encore, la visibilité médiatique et symbolique du secteur, confèrent au secteur du sport une responsabilité toute particulière. Rappelons qu’en France, le secteur représente 78 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec 112 000 entreprises et 200 000 associations, qui regroupent près de 450 000 emplois. C’est aussi dans un souci d’exemplarité et profitant de la dynamique lancée par la démarche ambitieuse, en termes de transition écologique, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qu’Agnès Pannier-Runacher et Amélie Oudéa-Castéra ont alors décidé d’installer, le 30 août 2022, un groupe dédié à la sobriété énergétique du monde sportif. 

Un plan de sobriété énergétique du sport

Lors de l’installation du groupe de travail dédié à la sobriété énergétique du sport à la fin de l’été 2022, les ministères chargés du sport et de la transition énergétique ainsi que les principaux acteurs et représentants du monde sportif ont rappelé leur volonté d’une action ambitieuse. Ils ont ainsi partagé la nécessité de généraliser les bonnes pratiques, mais aussi de prendre des mesures fortes pour réduire la consommation d’énergie du secteur du sport. Les échanges menés et les nombreuses contributions reçues de plus de 50 acteurs représentant près de 3000 structures ont permis d’élaborer un plan de 40 mesures visant à engager le monde du sport dans une vraie culture de la sobriété et à réduire de 10 % la consommation d’énergie du secteur, conformément à l’objectif fixé par le Président de la République.

Dès la publication du plan, un comité de suivi, organisé par le MSJOP et rassemblant les têtes des réseaux du monde sportif (Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel (ANLSP), Union Sport et Cycle (USC), COSMOS, Association Nationale des Elus du Sports (ANDES), Association des Maires de France (AMF), France Urbaine et le Conseil permanent des établissements (CPDE)), s’est réuni tous les deux mois afin de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre des mesures au travers l’évolution d’indicateurs. Le suivi a été délégué aux têtes de réseau, sous le pilotage de la direction des sports, qui s’est chargée de l’élaboration des outils nécessaires, de la centralisation des retours et de leur analyse.

Une première enquête, réalisée en décembre 2022, avait donné lieu à un point d'étape le 21 février 2023, réunissant autour des ministres les acteurs du monde sportif sur les mesures de sobriété mises en œuvre dès l’automne 2022. Ce bilan intermédiaire était déjà très positif puisque sur les 40 mesures du plan de sobriété énergétique du sport, 31 étaient appliquées ou en cours d’application, 3 nécessitaient un suivi renforcé et 6 restaient à enclencher.

Ce 1er bilan a été complété par une seconde enquête, en juillet 2023, intégrant des questions sur les conditions de réussite et les principaux obstacles rencontrés pour chacune des mesures du plan. Les résultats sur la mise en œuvre des mesures présentée dans ce bilan ont été calculés à partir des réponses de près de 1 750 acteurs. Le bilan sur l’année écoulée fait état de résultats positifs et encourageants, les acteurs du sport ayant contribué pleinement à la réduction nationale de la consommation énergétique, tous secteurs confondus, de 12% sur un an. Ainsi, sur les 40 engagements qui composent le plan de sobriété énergétique du sport, 32 mesures (80%) ont été mises en œuvre, 6 (15%) nécessitent un suivi renforcé ou un ajustement, et 2 mesures prévues en cas de délestage n’ont pas eu à être activées. 

 

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Sobriété d'été

Dans un contexte météorologique exceptionnel et de tensions sur les ressources, le MSJOP s’est mobilisé à l’été 2023 pour identifier et encourager des solutions opérationnelles pour favoriser la sobriété des usages de l’eau et de l’énergie pendant les périodes estivales.

Sobriété numérique

Afin de poursuivre les efforts, et dans la mesure où 10% de la consommation électrique française et 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont imputées au numérique, la sobriété des comportements numériques des acteurs du sport est dorénavant intégrée au plan de sobriété énergétique du sport. Un des engagements des chartes des 15 engagements écoresponsables des organisateurs d’évènements sportifs d’une part et des fédérations sportives et ligues de sport professionnel d’autre part porte également sur l’empreinte numérique.  Pour sensibiliser les acteurs du sport aux impacts environnementaux, sociaux et sociétaux du numérique et leur donner les moyens de s’emparer du sujet, le MSJOP et le CNOSF leur mettent à disposition un livret d’activation du numérique responsable, élaboré à partir des contributions de l’Institut du numérique responsable, de Paris 2024 et de la Fédération française de tennis.

Sobriété hydrique

Le 30 mars 2023, le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires publiait son plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau composé de 53 mesures répondant aux grands enjeux de sobriété des usages, de disponibilité et qualité de la ressource, de moyens et de réponse face aux crises de sécheresse

Ces dernières années, la répétition de ces crises de sécheresse a eu des impacts sur la vie des français, y compris dans leur rapport à la pratique sportive (contraintes sur l’arrosage des terrains, manque d’eau pour la pratique de certains sports d’eaux vives, etc.). La médiatisation de l’usage de l’eau dans le sport, et notamment en matière d’arrosage, a également fait émerger des enjeux d’acceptabilité au sein de populations touchées par des arrêtés de restriction d’eau dans leur vie quotidienne. 

Dans ce contexte, le MSJOP a lancé des travaux d’élaboration d’une feuille de route sobriété hydrique du sport afin :

  • De contribuer à l’objectif de réduction des prélèvements d’eau de 10% d’ici 2030, conformément à la mesure 1 du plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau ;
  • D’adapter les comportements et usages de l’eau des acteurs du sport au contexte de réduction des prélèvements qui renchérit la valeur de l’eau potable.

 

Elaborée en collaboration avec les têtes de réseau représentantes des collectivités, des fédérations sportives et ligues de sport professionnel, des loisirs sportifs marchands et des établissements publics du sport et les principaux acteurs concernés (voir liste en annexe) et l’aide d’ateliers de travail, cette feuille de route adressera les problématiques transversales de préservation de la ressource en eau (consommation d’eau dans les vestiaires, entretien des réseaux des infrastructures sportives, …) et celles plus spécifiques à certaines disciplines :

  • L’arrosage des surfaces de jeux,
  • Le rinçage et le nettoyage du matériel sportif,
  • Les piscines,
  • La production de glace pour les patinoires,
  • La production de neige de culture.