Toutefois, le poids économique et, peut-être plus encore, la visibilité médiatique et symbolique du secteur, confèrent au secteur du sport une responsabilité toute particulière. Rappelons qu’en France, le secteur représente 78 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec 112 000 entreprises et 200 000 associations, qui regroupent près de 450 000 emplois. C’est aussi dans un souci d’exemplarité et profitant de la dynamique lancée par la démarche ambitieuse, en termes de transition écologique, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qu’Agnès Pannier-Runacher et Amélie Oudéa-Castéra ont alors décidé d’installer, le 30 août 2022, un groupe dédié à la sobriété énergétique du monde sportif.
Un plan de sobriété énergétique du sport
Lors de l’installation du groupe de travail dédié à la sobriété énergétique du sport à la fin de l’été 2022, les ministères chargés du sport et de la transition énergétique ainsi que les principaux acteurs et représentants du monde sportif ont rappelé leur volonté d’une action ambitieuse. Ils ont ainsi partagé la nécessité de généraliser les bonnes pratiques, mais aussi de prendre des mesures fortes pour réduire la consommation d’énergie du secteur du sport. Les échanges menés et les nombreuses contributions reçues de plus de 50 acteurs représentant près de 3000 structures ont permis d’élaborer un plan de 40 mesures visant à engager le monde du sport dans une vraie culture de la sobriété et à réduire de 10 % la consommation d’énergie du secteur, conformément à l’objectif fixé par le Président de la République.
Dès la publication du plan, un comité de suivi, organisé par le MSJOP et rassemblant les têtes des réseaux du monde sportif (Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel (ANLSP), Union Sport et Cycle (USC), COSMOS, Association Nationale des Elus du Sports (ANDES), Association des Maires de France (AMF), France Urbaine et le Conseil permanent des établissements (CPDE)), s’est réuni tous les deux mois afin de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre des mesures au travers l’évolution d’indicateurs. Le suivi a été délégué aux têtes de réseau, sous le pilotage de la direction des sports, qui s’est chargée de l’élaboration des outils nécessaires, de la centralisation des retours et de leur analyse.
Une première enquête, réalisée en décembre 2022, avait donné lieu à un point d'étape le 21 février 2023, réunissant autour des ministres les acteurs du monde sportif sur les mesures de sobriété mises en œuvre dès l’automne 2022. Ce bilan intermédiaire était déjà très positif puisque sur les 40 mesures du plan de sobriété énergétique du sport, 31 étaient appliquées ou en cours d’application, 3 nécessitaient un suivi renforcé et 6 restaient à enclencher.
Ce 1er bilan a été complété par une seconde enquête, en juillet 2023, intégrant des questions sur les conditions de réussite et les principaux obstacles rencontrés pour chacune des mesures du plan. Les résultats sur la mise en œuvre des mesures présentée dans ce bilan ont été calculés à partir des réponses de près de 1 750 acteurs. Le bilan sur l’année écoulée fait état de résultats positifs et encourageants, les acteurs du sport ayant contribué pleinement à la réduction nationale de la consommation énergétique, tous secteurs confondus, de 12% sur un an. Ainsi, sur les 40 engagements qui composent le plan de sobriété énergétique du sport, 32 mesures (80%) ont été mises en œuvre, 6 (15%) nécessitent un suivi renforcé ou un ajustement, et 2 mesures prévues en cas de délestage n’ont pas eu à être activées.
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