Après la publication du premier plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique (PNACC Sport), le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative a réuni vendredi 27 juin 2025 les principales parties prenantes pour leur rappeler les enjeux et l’ambition de ce plan et les engager dans la mise en œuvre des différentes mesures qui le composent.
Fruit d’un travail collaboratif avec l’ensemble des acteurs du sport depuis près de deux ans, le plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique (PNACC Sport) offre un panorama de l’ensemble des conséquences du changement climatique sur le sport et liste 30 mesures d’adaptation à mettre en œuvre d’ici 2030.
À travers ces 30 mesures, le PNACC sport doit répondre aux enjeux de « transformation de nos organisations » selon Fabienne Bourdais, Directrice des Sports. Il vise à préparer et permettre une adaptation des pratiques sportives, événements sportifs, lieux de pratique et modèles économiques du sport conformément à la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC).
Lors de cette réunion, des exemples concrets territorialisés sont venus illustrer les effets du changement climatique sur la pratique, à l’image d’une course à pied à Marseille impactée par l’évolution du risque de feux de forêt, des séances d’entraînement en cyclisme à Lille perturbées par l’augmentation des jours de précipitations en hiver ou encore la pratique du canoé-kayak au stade d’eaux vives de Pau qui doit s’adapter à la disponibilité des ressources d’eau…
« Le PNACC Sport constitue un exemple inspirant pour les autres secteurs qui élaborent actuellement leur feuille de route d’adaptation » a souligné Mickael Thiery, sous-directeur de l’action climatique, « en adressant aussi parfaitement les cinq défis du PNACC 3 publié en mars 2025 : protéger la population, accompagner les collectivités, accroitre la résilience économique, protéger les enjeux patrimoniaux et culturels et mobiliser les parties prenantes ».
Des actions ont déjà été initiées (Outdoorvision, Athletes for science…) et des premiers résultats sont attendus à court terme. Plusieurs acteurs présents ont ainsi eu l’occasion de présenter les livrables et échéances qu’ils se sont engagés à tenir en tant que pilotes d’une ou plusieurs mesures du PNACC sport :
- Le bureau du sport durable en matière de formation des décideurs du sport, d’éco-conditionnalité des aides publiques et d’accompagnement des métiers vulnérables ;
- Le pôle ressources national transition écologique et sports de nature en matière d’accompagnement à la recherche de financements, et d’aides à la gestion de la surfréquentation des espaces naturels ;
- La DIGES en matière d’évolution des événements sportifs ;
- L’Andiiss en matière de formation des gestionnaires et d’évolution des cahiers des charges des équipements sportifs ;
- Le CNOSF en matière de soutien des sportifs ambassadeurs des enjeux environnementaux, et de recommandations d’évolutions des règles et habitudes de pratiques pour s’adapter aux conditions climatiques ;
- Le Cerema en matière de méthodologie d’étude de vulnérabilité au changement climatique.
L’ensemble des membres du comité de pilotage ont rappelé l’importance de poursuivre la promotion et le développement de l’activité physique et sportive et de ses bienfaits pour la société, enjeu majeur de santé publique en cohérence avec l’approche « One health » et vecteur de sensibilisation à la biodiversité. Ils se sont également engagés à suivre la mise en œuvre du PNACC sport et à proposer, si nécessaire, des ajustements ou réorientations.
Le prochain comité de pilotage se tiendra au premier trimestre 2026.
