Sélection Jeux de la Francophonie 2023 - Eli Desnot Marsan

Elle s’intéresse à la question d’identité par le biais du corps et du portait. Elle utilise le dessin pour les parties figuratives de ses peintures et l’énergie d’une peinture expressive en fond.
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Je m’intéresse à la question d’identité par le biais du corps et du portait. J’utilise le dessin pour les parties figuratives de mes peintures et l’énergie d’une peinture expressive en fond. Le tout donne une  impression de faux collage, où la figure se détache et en même temps est absorbée par le fond peint. Je représente des personnes présentes dans ma vie, notamment de la communauté LGBTQ+. Je parle aussi de ma propre identité au travers d’autoportraits aliénés par différents médiums.  Ce qui m’intéresse particulièrement ce sont les couches de médiums : photographie, filtre, dessin et peinture, ainsi que leur installation dans l’espace et leur activation par des performances et textes.  Je me réfère à plusieurs périodes de l’histoire de l’art : par un mélange de styles j’ouvre une fenêtre sur ces connaissances et propose de les questionner. Sur un ton caricatural, je me pose des questions sur la forme que doit prendre la peinture, qui l’on a représenté aux travers des époques, et de quelles manières.  J’ai par ailleurs développé des pratiques plus ponctuelles – que ce soit au travers de la performance, de la vidéo et du cinéma, de la photographie, de la musique ou de la sculpture – qui ont nourri mes réflexions sur la peinture et ma manière de la pratiquer. Les titres ont pris une importance particulière à mes yeux, j’ai pris conscience que les mots étaient des signes qui évoluent, de la même manière que l’art.  L’écriture inclusive et la réflexion sur la typographie, mettent en évidence cette plasticité du langage. Ces possibles de la langue française, orale et écrite, traduisent un changement de paradigme dans la société actuelle, une volonté de rendre visible le spectre des genres dans son entièreté.