À l’initiative du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), du Comité paralympique et sportif français (CPSF), de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, s’est tenu ce mardi 3 juin, à la Maison du sport français, le 23e Colloque national pour un sport sans dopage.
Cet événement annuel, sources d'échanges et de propositions, contribue à chaque édition au renforcement et à l'élargissement des dispositifs de la lutte antidopage. Il a réuni ce jour à la Maison du Sport français plus de 200 acteurs du mouvement sportif autour d’un thème inédit : la santé mentale, désignée Grande Cause nationale 2025.
Une journée d’échanges autour d’un enjeu fondamental
Au fil d'une journée ponctuée par deux tables rondes et plusieurs ateliers thématiques, cette 23ème édition a mis en lumière une dimension souvent négligée de la lutte antidopage : les facteurs de vulnérabilité psychologique face aux risques de dopage, qu’il soit intentionnel ou non-intentionnel.
La parole a donc été donnée à des sportifs de haut niveau tels que Valentin Belaud (pentathlon moderne) et Alex Portal (para natation), qui ont partagé leur quête de la performance et la « charge mentale » qui peut parfois être associée aux obligations liées à la lutte antidopage.
Santé mentale et dopage : un lien à ne pas sous-estimer
Face à des pressions extérieures toujours plus fortes, les parties prenantes ont voulu rappeler qu’aucun angle mort ne peut exister dans la lutte antidopage. Le risque de dopage ne se limite pas à des pratiques physiques ou chimiques : il peut aussi être nourri par une fragilité psychologique, des attentes démesurées ou un déficit d’accompagnement dans la gestion du stress et des contraintes administratives imposées aux sportifs, mais également aux parasportifs à qui des spécificités en matière de dopage, entre traitements médicaux légitimes, diversité des handicaps et parcours sportifs souvent accélérés, nécessitent une approche de prévention ciblée et adaptée..
Une approche globale pour un sport plus sain
Ce 23e colloque a donc marqué une nouvelle étape dans la lutte antidopage. En intégrant pleinement, pour la première fois, le sujet de la santé mentale à leur réflexion, les acteurs du sport affirment leur volonté de renforcer la prévention, d’accompagner les sportifs dans toutes les dimensions de leur parcours et de préserver l’intégrité d’un sport propre, juste et respectueux. Une démarche nouvelle qui témoigne d'une approche globale de la lutte antidopage, conforme à la réalité des enjeux.