• Grenelle de l’emploi et des métiers du sport

Bilan du Grenelle de l’emploi et des métiers du sport

Le 30 juin 2025, les ministres Marie Barsacq et Philippe Baptiste ont dressé le bilan du Grenelle lancé en 2022 pour renforcer l’emploi et l’insertion par et dans le sport.
Prise de parole de Marie Barsacq et Philippe Baptiste lors du Grenelle de l'Emploi

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Le bilan du Grenelle de l’emploi et des métiers du sport s’est tenu le 30 juin en présence de Marie BARSACQ, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, et de Philippe BAPTISTE, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cet événement a permis de dresser le bilan de la feuille de route interministérielle pour l’emploi et l’insertion par et dans le sport lancée en novembre 2022 à l’initiative des ministères en charge des Sports, du Travail et de la Formation Professionnelle.

Un bilan qui s’appuiera sur les trois objectifs du Grenelle

  • Améliorer la qualité des emplois dans le sport
  • Simplifier l’accès aux emplois et aux formations
  • Renforcer l’attractivité des métiers du sport

Les enjeux d’insertion professionnelle par le sport ne sont pas intégrés au Grenelle de l’emploi et des métiers du sport et feront l’objet d’autres temps de travail.

Le périmètre

Le périmètre d’analyse et de travail est composé des emplois relevant des branches professionnelles du sport, du commerce et des articles de sport, de l’équitation et du golf, ainsi que des non-salariés évalués à 70 000 personnes en 2023. Les métiers couverts représentent l’encadrement de la pratique, son organisation, la conception des matériels sportifs, leur commercialisation, l’événementiel.

Sont associés à la réflexion les emplois des collectivités territoriales.

En 2023, le volume des emplois concernés par le périmètre était évalué à 400 000.

Les problématiques

Le secteur est caractérisé par des problématiques qui ont fondé la réunion des acteurs autour du Grenelle :

  • Une augmentation du nombre d’emplois plus rapide que l’ensemble des emplois ;
  • Une augmentation encore plus rapide des entrepreneurs indépendants ;
  • Une fragmentation fréquente des emplois pour une même personne pouvant entraîner de la précarité ;
  • Un turn-over moyen (branche du sport) évalué à 5 ans, une population plus jeune que la moyenne des emplois ;
  • Une part des femmes très inférieure à la parité ;
  • Des conditions de travail parfois difficiles, en horaires décalés et des salaires peu élevés ;
  • Des salaires peu évolutifs, des carrières insuffisamment dessinées ;
  • Une profession réglementée concernant l’encadrement des activités physiques et sportives nécessitant de forts besoins en formation ;
  • Des besoins en formation qui ne sont pas couverts par la part conventionnelle des branches professionnelles ;
  • Une complexité de l’offre de formation proposée par plusieurs certificateurs et des passerelles entre certifications qui restent à concevoir ;
  • Des employeurs le plus souvent bénévoles face à la complexité du champ et pas en mesure d’assurer le rôle d’accompagnement de leurs ressources humaines.

Les 15 mesures du Grenelle : rappel et lien vers les réalisations

Ces 15 mesures ont été portées par plusieurs ministères (Sports, Travail, Enseignement supérieur, Education nationale), par leurs opérateurs nationaux (France Travail, France compétences) et par des acteurs partenaires du ministère en charge des Sports.

  1. Signature d’une charte de coopération et d’engagements réciproques sur les diplômes et certifications du champ du sport
  2. Appui à la définition de nouvelles modalités de financement de la formation professionnelle
  3. Evolutions législatives, règlementaires et doctrinales pour fluidifier l’enregistrement des certifications
  4. Ouverture d’une plateforme des métiers du sport
  5. Expérimentation du premier Campus des métiers et des qualifications du sport dans les Hauts-de-France
  6. Renforcement de la politique de soutien à l’emploi (SESAME, GEIQ sport, soutien à l’emploi aux SHN)
  7. Organisation de la première édition de la Semaine des Métiers du Sport 
  8. Création d’un Baromètre des emplois dans le sport : INJEP
  9. Appui à un accord inter-branches : EDEC
  10. Lancement du réseau Les Clubs Sportifs Engagés 
  11. Lancement d’une grande campagne de promotion des métiers du sport « le sport, des métiers, un avenir »
  12. Féminisation des métiers du sport : en lien avec les travaux du Haut-Conseil à l’Egalité 
  13. Travail saisonnier et entrepreneuriat individuel : édition d’un Guide
  14. Expérimentation des certifications du sport dans France VAE 
  15. Ouverture d’un dispositif de reconnaissance des compétences des bénévoles et des sportifs de haut niveau – Diagoriente / Brillo LM

Les enjeux de l’après-Grenelle

Dans un contexte de forte mutation des emplois qui impacte particulièrement les emplois dans le sport, les enjeux sont les suivants :

  • Augmenter le nombre de diplômés dans les filières de formation aux métiers du sport ;
  • Diminuer le turn-over pour une meilleure durabilité dans les emplois ;
  • Favoriser les carrières dynamiques dans la filière du sport ;
  • Développer des compétences adaptées aux besoins et attentes du secteur, aujourd’hui et demain ;
  • Améliorer les conditions d’emplois dans le sport, particulièrement dans les métiers caractérisés par des temps de travail atypiques ;
  • Augmenter la part de professionnelles féminines dans tous les métiers du sport.

Les priorités de la nouvelle feuille de route devront répondre à ces enjeux, notamment par :

  • L’identification des aires de mobilité professionnelles dans le champ du sport ;
  • L’adaptation de l’offre de certifications professionnelles répondant à cette prospective ;
  • La structuration de parcours de formation associés, pour accompagner les mobilités, et de passerelles entre les différentes certifications ;
  • Des dispositions permettant l’insertion dans les formations et dans les métiers du sport des femmes et des personnes en situation de handicap ;
  • Une simplification des dispositifs dédiés aux employeurs, aux professionnels et aux acteurs de la formation ;
  • Des financements de la formation professionnelle répondant aux besoins de formation et de qualification de la main-d’œuvre.

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